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Conférence de presse du 24 janvier 2024 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2024-01-24 22:55

Yonhap News Agency : Lors de l’examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, le gouvernement de la République de Corée a demandé à la Chine de protéger les « transfuges de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) ». Quelle est la position de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Il n’y a pas de « transfuges de la RPDC » en Chine. Les personnes qui sont entrées illégalement en Chine pour des raisons économiques ne sont pas des réfugiés. En ce qui concerne ces personnes, la Chine les traite conformément aux principes des lois nationales et internationales et à l’esprit humanitaire. Le mécanisme de l’examen périodique universel (EPU) est une plateforme permettant aux pays de s’engager dans un échange sur un pied d’égalité et de mener un dialogue et une coopération selon le principe de constructivité et de non-politisation.

Hubei Media Group : Le 23 janvier, la Chine a participé au quatrième cycle de l’examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Les représentants présents à la réunion ont fait l’éloge de l’évolution de la Chine en matière de droits de l’homme et de ses réalisations historiques dans le domaine des droits de l’homme. Pouvez-vous nous donner plus de détails ?

Wang Wenbin : Le 23 janvier, la Chine a participé au quatrième cycle de l’examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, en Suisse. Le gouvernement chinois a attaché une grande importance à cet examen et a envoyé une délégation gouvernementale composée de représentants de plus de 20 ministères, de la Région autonome du Xizang, de la Région autonome ouïghoure du Xinjiang, de la Région administrative spéciale de Hong Kong et de la Région administrative spéciale de Macao, pour assister à la réunion de l’EPU à Genève et engager des interactions et des dialogues constructifs avec toutes les parties. Les parties ont largement salué l’attitude ouverte et franche de la Chine et ont généralement évalué positivement les réalisations de la Chine en matière de droits de l’homme.

Dans sa déclaration, la délégation chinoise a présenté de manière complète la voie suivie par la Chine pour développer les droits de l’homme et ses réalisations, soulignant que la Chine considérait le respect et la protection des droits de l’homme comme un aspect important dans la gouvernance du pays, qu’elle avait trouvé une voie de développement des droits de l’homme conforme à la tendance de l’époque et adaptée aux conditions nationales, et qu’elle avait réalisé des progrès historiques dans la promotion des droits de l’homme en Chine. Nous poursuivons une approche centrée sur le peuple et travaillons dur pour offrir une vie meilleure au peuple. Nous défendons le rôle principal du peuple et veillons à ce que le peuple soit maître du pays, de la société et de son propre avenir, à ce que les droits de l’homme soient exercés de manière égale par tous et à ce que chacun ait la possibilité de briller dans la vie. Au cours du processus de modernisation à la chinoise, la Chine s’est engagée en faveur d’un développement pacifique, a défendu les valeurs communes de l’humanité, a préconisé la protection et la promotion des droits de l’homme par le biais de la sécurité, du développement et de la coopération, a écrit de nouveaux chapitres dans le développement de la cause des droits de l’homme et a apporté la force de la Chine à la cause mondiale des droits de l’homme. Au cours de l’examen, la Chine a annoncé qu’elle adopterait 30 nouvelles mesures pour sauvegarder les droits de l’homme, dans les domaines tels que l’amélioration du bien-être de la population, le renforcement de la protection juridique des droits de l’homme, la promotion de la coopération internationale en matière de droits de l’homme et le soutien du travail lié aux mécanismes des Nations Unies en matière de droits de l’homme.

Plus de 120 pays ont fait l’éloge des progrès réalisés par la Chine en matière de droits de l’homme et ont pleinement reconnu les efforts et les réalisations historiques de la Chine en matière de promotion et de protection des droits de l’homme. Ils ont salué les efforts de la Chine pour pratiquer une démocratie populaire intégrale, formuler et mettre en œuvre le plan d’action pour les droits de l’homme, réviser la loi sur la protection des droits et des intérêts des femmes, et améliorer sans cesse la sécurité sociale et le système de services pour les personnes handicapées. Ils ont noté que la voie chinoise de développement des droits de l’homme correspondait aux conditions nationales de la Chine, répondait aux aspirations de la population et offrait un tout nouveau choix aux pays, en particulier aux pays en développement, dans leur exploration indépendante des voies de développement des droits de l’homme. Ces commentaires de ces pays mettent en évidence le code de réussite pour le développement des droits de l’homme en Chine, à savoir la direction du Parti communiste chinois et le régime socialiste à la chinoise, car ils ont déterminé la nature socialiste de la cause des droits de l’homme en Chine, le fait qu’en Chine, le peuple est le maître, que les droits de l’homme sont exercés de manière égale par tous et que les intérêts fondamentaux du peuple peuvent être réalisés, protégés et promus.

Dans leurs déclarations lors de la réunion de l’EPU, de nombreux pays ont félicité la Chine pour son élection en tant que membre du Conseil des droits de l’homme pour la sixième fois et pour le début de son nouveau mandat. Ils ont exprimé leur espoir de voir la Chine jouer un rôle de premier plan dans la gouvernance mondiale des droits de l’homme et préserver l’équité et la justice internationales. La Chine sera fermement solidaire des pays du Sud global, partagera le même destin avec des pays en développement, proposera davantage d’initiatives et de propositions conformes aux intérêts communs des pays en développement, œuvrera en faveur d’une gouvernance mondiale des droits de l’homme plus équitable, plus juste, plus raisonnable et plus inclusive, et encouragera la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.

Associated Press of Pakistan : Au cours de sa visite au Pakistan, le vice-ministre des Affaires étrangères Sun Weidong a tenu des réunions de haut niveau avec les dirigeants pakistanais, au cours desquelles les deux parties ont réitéré leur engagement en faveur de la réussite du Corridor économique Chine-Pakistan et ont exprimé leur souhait de renforcer la coopération dans les domaines des technologies de l’information, de l’économie, de l’agriculture et du développement des ressources humaines. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Du 20 au 22 janvier, le vice-ministre des Affaires étrangères Sun Weidong s’est rendu au Pakistan, où il a rendu des visites de courtoisie au président pakistanais Arif Alvi, au Premier ministre Anwaar-ul-Haq Kakar, au président du comité des chefs d’état-major interarmées Sahir Shamshad Mirza, au chef d’état-major de l’armée Syed Asim Munir, et au ministre des Affaires étrangères Jalil Abbas Jilani pour un échange de vues approfondi sur les relations bilatérales et les questions d’intérêt commun, et a coprésidé conjointement la quatrième réunion du groupe de travail du Corridor économique Chine-Pakistan sur la coopération et la coordination internationales avec le secrétaire des Affaires étrangères Muhammad Syrus Sajjad Qazi.

La Chine et le Pakistan sont des partenaires stratégiques de coopération de tout temps. La Chine apprécie l’engagement ferme du Pakistan en faveur du principe d’une seule Chine, soutient le Pakistan dans la défense de sa souveraineté, de son indépendance et de son intégrité territoriale, et soutient sa solidarité, sa stabilité, son développement et sa prospérité. La Chine est disposée à travailler avec le Pakistan pour concrétiser le consensus important atteint par les dirigeants des deux pays, approfondir la confiance politique mutuelle, étendre la coopération pragmatique dans divers domaines, améliorer le Corridor économique Chine-Pakistan et accélérer la construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Pakistan encore plus étroite dans la nouvelle ère.

Reuters : Suite au rétablissement des relations bilatérales avec Nauru, la Chine envisage-t-elle d’intensifier ses investissements et ses échanges commerciaux avec Nauru et d’offrir une aide financière à ce pays insulaire du Pacifique ? Pouvez-vous partager des détails sur le type d’investissements ou d’échanges et sur le montant de l’aide financière ?

Wang Wenbin : Aujourd’hui, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre des Affaires étrangères, et Lionel Aingimea, ministre des Affaires étrangères et du Commerce de Nauru, qui est en visite en Chine à notre invitation, ont signé à Beijing un communiqué conjoint entre la République populaire de Chine et la République de Nauru sur le rétablissement de leurs relations diplomatiques. Nos deux pays ont décidé de rétablir les relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs. Ce communiqué conjoint prend effet à compter de ce jour et fait de Nauru le 183e pays ayant des relations diplomatiques avec la Chine.

Le rétablissement des relations diplomatiques entre la Chine et Nauru démontre une fois de plus qu’il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, que le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal représentant l’ensemble de la Chine et que Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois. Il s’agit d’un fait incontestable, d’un consensus général de la communauté internationale et d’une norme fondamentale largement acceptée régissant les relations internationales. La souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine ne peuvent être défiées, la résolution 2758 adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies ne permet aucune distorsion, la tendance historique vers la réunification de la Chine ne sera pas arrêtée et aucun pays ne devrait être absent de la grande famille mondiale attachée au principe d’une seule Chine.

Les relations de la Chine avec les pays insulaires du Pacifique n’ont cessé de s’approfondir. Le rétablissement des relations diplomatiques entre la Chine et Nauru représente l’aspiration commune de Nauru et des pays insulaires du Pacifique, et sert les intérêts fondamentaux et à long terme de la Chine et de Nauru. Les deux pays ont ouvert un nouveau chapitre de leurs relations bilatérales et la voie à une coopération amicale et à un développement commun. La Chine défendra la politique des « quatre respects » et travaillera avec Nauru dans divers domaines sur la base de l’égalité, du respect mutuel, de la coopération mutuellement bénéfique, de l’ouverture et de l’inclusion, pour le bénéfice des deux peuples et des générations futures.

Il y a encore un très petit nombre de pays qui maintiennent les soi-disant « relations diplomatiques » avec Taïwan. La Chine exhorte ces pays à appréhender clairement le courant de l’époque, à saisir l’opportunité historique et à se ranger du côté de la communauté internationale, du côté de la justice internationale et du bon côté de l’histoire. L’amitié n’a pas d’ordre particulier et la Chine est disposée à ouvrir un nouveau chapitre dans ses relations avec ces pays sur la base du principe d’une seule Chine.

Global Times : Le 20 janvier, le porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères a déclaré que le Vietnam disposait d’une base juridique complète et de nombreuses preuves historiques pour affirmer sa « souveraineté » sur les « îles Hoang Sa » et les « îles Truong Sa ». Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Xisha Qundao et Nansha Qundao sont des territoires chinois qui reposent sur des bases historiques et juridiques solides. La Chine a été le premier pays à découvrir, nommer, développer et gérer ces îles, et nous avons exercé une juridiction souveraine continue sur ces îles. La Chine s’oppose aux revendications illégales des pays concernés sur son territoire et continuera à sauvegarder fermement sa souveraineté.

CCTV : Le président philippin Ferdinand Marcos Junior a ouvertement réaffirmé hier soir dans une interview que les Philippines adhéraient à la politique d’une seule Chine et que cette politique n’avait pas changé et ne changerait pas. Les Philippines ne soutiennent pas l’« indépendance de Taïwan ». Taïwan est une province de la Chine et la manière dont la Chine réunifie Taïwan est une affaire intérieure de la Chine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous apprécions que les Philippines réaffirment leur adhésion à la politique d’une seule Chine, soulignent que Taïwan est une province de la Chine et que les Philippines ne soutiennent pas l’« indépendance de Taïwan ».

Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois. La réunification complète de la Chine bénéficie d’un large soutien et représente la tendance générale dans le monde. Toute tentative visant à l’« indépendance de Taïwan » est vouée à l’échec.

Reuters : Selon le Financial Times, les États-Unis ont demandé à la Chine d’exhorter l’Iran à endiguer les attaques des forces pro-iraniennes Houthis contre les navires commerciaux en mer Rouge, mais ils n’ont pas vu de signe d’aide de la part de la Chine, ont déclaré des responsables américains. Le rapport indique que les États-Unis ont soulevé la question à plusieurs reprises à de hauts responsables chinois au cours des trois derniers mois. Le ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer si ces discussions avec les États-Unis ont eu lieu ? La Chine a-t-elle été en contact avec l’Iran ou les Houthis au sujet des attaques en mer Rouge ? Dans l’affirmative, quels ont été les sujets abordés et quels résultats la Chine espère-t-elle obtenir ?

Wang Wenbin : Nous sommes profondément préoccupés par la récente et rapide escalade des tensions en mer Rouge. La mer Rouge est une voie commerciale internationale importante pour les marchandises et l’énergie. La Chine est en contact étroit avec toutes les parties et travaille activement à l’apaisement des tensions en mer Rouge. La Chine appelle à la cessation des attaques contre les navires civils et demande instamment aux parties concernées d’éviter de jeter de l’huile sur le feu en mer Rouge et de préserver conjointement la sécurité de la route maritime de la mer Rouge, conformément à la loi. Il est à souligner que la tension en mer Rouge est une manifestation du débordement du conflit de Gaza. La priorité actuelle est de mettre fin aux combats à Gaza dès que possible afin d’éviter une nouvelle escalade et d’empêcher que la situation ne devienne incontrôlable. Parallèlement, nous pensons que le Conseil de sécurité n’a jamais autorisé un pays à recourir à la force contre le Yémen et que la souveraineté et l’intégrité territoriale du Yémen et des autres pays côtiers de la mer Rouge doivent être sérieusement respectées. La Chine est disposée à travailler avec toutes les parties pour aider à calmer la situation et préserver la sécurité et la stabilité de la région de la mer Rouge.

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