Page d'accueil > Nouvelles de la Chine
Wang Yi : Il faut mettre en question la vraie intention derrière le « Cadre économique indopacifique » des États-Unis
2022-05-23 20:52

Le 22 mai 2022, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi et le ministre pakistanais des Affaires étrangères Bilawal Bhutto Zardari ont rencontré conjointement la presse à l’issue de leur entretien.

En réponse à la question d’un journaliste sur les réactions différentes au lancement du « Cadre économique indopacifique » annoncé par le président américain lors de sa visite en Asie, M. Wang a déclaré que la Chine, comme tous les autres pays de la région, est contente de voir la proposition des initiatives favorables au renforcement de la coopération régionale, mais s’oppose à toute tentative de créer la division et la confrontation. À quelle catégorie appartient le « Cadre économique indopacifique » américain ? Il faut tout d’abord s’y interroger et pénétrer les vraies intentions derrière cette initiative. Selon la Chine, les critères d’évaluation doivent être « trois choses à faire » et « trois choses à ne pas faire ».

Premièrement, il faut encourager le libre-échange et il ne faut pas poursuivre un protectionnisme déguisé. L’Asie est une région où la mondialisation et le libre-échange sont fortement acceptés, avec des réalisations exceptionnelles. Toutes les parties ont mis en œuvre les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ont fixé l’objectif de la zone de libre-échange Asie-Pacifique, ont lancé le Partenariat économique global régional (RCEP), ont créé la plate-forme de coopération régionale avec comme centre l’ASEAN, et ont promu vigoureusement la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements régionaux. Les États-Unis, en revanche, s’engagent dans le protectionnisme et se sont retirés du Partenariat transpacifique (TPP) qu’ils avaient prôné allant ainsi à l’opposé du libre-échange. Ce que les États-Unis doivent faire, c’est agir conformément aux règles du libre-échange, au lieu de faire table rase de ce qui existe, d’établir de nouvelles règles, d’attaquer la structure actuelle de coopération régionale et de renverser l’intégration régionale.

Deuxièmement, il faut contribuer à la reprise de l’économie mondiale et il ne faut pas compromettre la stabilité de la chaîne industrielle. L’économie mondiale traverse actuellement une période difficile, avec des crises énergétiques, des crises alimentaires et des crises de la chaîne d’approvisionnement qui se succèdent les unes aux autres. Les niveaux d’inflation dans de nombreux pays ont atteint de nouveaux records depuis des décennies et les moyens d’existence fondamentaux du peuple ont été gravement affectés. Les États-Unis essaient-ils d’accélérer vraiment la reprise de l’économie mondiale, ou créent-ils délibérément un découplage économique, un blocus technologique, une perturbation de la chaîne industrielle et une aggravation de la crise de la chaîne d’approvisionnement ? La guerre commerciale lancée par les États-Unis contre la Chine il y a quelques années a eu de graves conséquences pour le monde comme pour les États-Unis, et les leçons à en tirer ne sont pas moins profondes. Les États-Unis doivent connaître leurs erreurs et les corriger, plutôt que de les répéter sans cesse.

Troisièmement, il faut favoriser une coopération ouverte et il ne faut pas susciter une confrontation géopolitique. L’ouverture constitue un des principes importants de la coopération dans notre région. Si le « Cadre économique indopacifique » s’avère un outil politique des États-Unis pour maintenir son hégémonie économique sur la région et exclure exprès certains pays, ils feront fausse route. Est-ce que les États-Unis politisent, militarisent et idéologisent les problèmes économiques et est-ce qu’ils profitent des moyens économiques pour forcer les pays de la région à choisir leur camp entre la Chine et les États-Unis ? Les pays de la région ont de bonnes raisons de demander aux États-Unis d’y répondre honnêtement. La clé du succès de la région Asie-Pacifique réside dans une coopération gagnant-gagnant, plutôt qu’une confrontation à somme nulle. La région Asie-Pacifique doit devenir un pôle du développement pacifique au lieu d’une arène géopolitique. Toutes conspirations pour transformer l’Asie-Pacifique en un bloc, en une partie de l’OTAN et en un théâtre de la guerre froide ne réussiront pas.

M. Wang a déclaré que la Chine est un initiateur, un promoteur et un défenseur de la coopération régionale Asie-Pacifique. M. Wang a affirmé : « Nous n’avons aucune intention géopolitique égoïste, et nous n’avons que la volonté d’engager la solidarité et de la coopération. Nous n’avons aucune envie de nous battre avec un pays, et nous espérons simplement nous développer conjointement avec les pays de la région. La Chine existe et se développe sur le continent asiatique depuis 5 000 ans, et nous sommes profondément enracinées dans cette terre. Que le monde évolue impétueusement, la Chine demeure toujours inébranlable et ferme comme un roc. » Aujourd’hui, la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de la plupart des pays dans la région, et les intérêts des pays de la région ont été profondément intégrés dans l’ensemble. Le marché énorme de la Chine avec une population de 1,4 milliard d’habitants continuera d’être entièrement ouvert aux pays de la région, et la voie de l’avantage réciproque et du gagnant-gagnant deviendra inévitablement de plus en plus large. Celui qui tente d’isoler la Chine avec un cadre quelconque finira par s’isoler lui-même, et celui qui établit des règles pour exclure la Chine sera sûrement abandonné par le développement de l’époque.

Recommander à:   
Print